mercredi 23 juin 2010
vendredi 18 juin 2010
jeudi 17 juin 2010
L'observatoire de la censure s'insurge
http://observatoiredelacensure.over-blog.com/ext/http://mediator150mg.blogspot.com/
16 juin 2010: Laboratoire pharmaceutique Servier contre les éditions Dialogues et le Dr Frachon (Brest)
Le 30 novembre 2009, suite à une décision de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), trois médicaments contenant du benfluorex, dont le Mediator 150 mg, étaient retirés des pharmacies, en raison de leur "efficacité modeste" sur le diabète de type 2, et de "risques avérés d'atteintes des valves cardiaques". Si deux des médicaments étaient des génériques mis récemment sur le marché (début octobre 2009) par les laboratoires Mylan etQualimed, il en allait autrement pour le Mediator 150 mg, commercialisé par les laboratoiresServier depuis 1976. 200 à 300.000 personnes en consommaient chaque jour. Majoritairement il s'agissait de femmes, l'utilisant comme coupe-faim, pour perdre du poids. 2 millions de personnes en auraient consommé depuis sa mise sur le marché. Le chiffre d’affaires du Mediator 150 mg pour Servier était de l’ordre de 3,6 millions d’euros par an. La revue médicale Prescrirese félicitait du retrait de cet "amphétaminique", banni du marché "depuis des années en Espagne". Ses "effets indésirables cardiovasculaires et neuropsychiques sont superposables à ceux qui ont conduit au retrait du marché de 2 autres amphétaminiques anorexigènes : la fenfluramine (ex-Pondéral) et la dexfenfluramine (ex-Isoméride)".
Dans Médiator 150 mg, combien de morts? publié le 2 juin 2010 par l'éditeur brestois Charles Kermarec, directeur également de la librairie Dialogues, le docteur Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest, spécialiste de l'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) revient sous la forme d'un journal, sur toutes les étapes d'une enquête de trois ans qui l'a conduite à devenir l'une des protagonistes à l'origine du retrait de ce médicament. Son témoignage de l'intérieur commence par une scène d'autopsie, celle de madame A., qui avait pris ce médicament pour maigrir... Pour Rony Brauman, ce témoignage "exemplaire" soulève beaucoup de questions sur les pratiques commerciales des laboratoires pharmaceutiques. Quelles sont leur influence et leur implication dans les décisions de santé publique, écrit dans la postface l'ancien président de Médecins Sans Frontière? Quelle est l'indépendance des dispositifs d'évaluation des médicaments à l'heure "où diminue le financement public des activités de pharmacovigilance confiées dans des proportions croissantes aux compagnies pharmaceutiques", quand "la plupart des essais thérapeutiques de nouveaux médicaments, publiés sous la signature de médecins universitaires (...) sont en réalité écrits par des nègres de l'industrie pharmaceutique".
Est-ce l'indépendance de l'auteur du livre, du postfacier et de leur éditeur breton qui n'a pas plu au puissant groupe Servier, au moment où le tribunal de Nanterre autorisait la nomination d'un expert pour étudier le cas d'une patiente souffrant d'une lourde pathologie cardiaque et qui avait pris du Mediator trois fois par jour pendant sept ans? Le fait est que le groupe pharmaceutique a répliqué en attaquant le livre en justice. Pas sur son contenu: sur son emballage, sur son titre. Le 7 juin, le juge des référés de Brest a estimé que la mention "Combien de morts ?" jetait le"discrédit" sur l’image du laboratoire Servier, "entravant son activité", portait atteinte à ses droits et devait être enlevée de la première page de couverture sous astreinte de 50 euros par exemplaire distribué. Pour le juge, "un retour sur le marché du Mediator est toujours envisageable". Dans ce cas, «le dénigrement provoqué par la mention litigieuse se révélerait grandement source de discrédit».
Pour l'éditeur qui avait tiré le livre à 5.500 exemplaires, c'est une "interdiction de fait". Il a fait appel et, dans l'attente du jugement, a fait fabriquer des étiquettes autocollantes à placer sur chaque exemplaire, sur la mention censurée. De plus, il a décidé de réimprimer le livre. Il est disponible sous un nouvel ISBN avec une couverture modifiée indiquant: Mediator 150mg, Sous-titre censuré, en version numérique et en version papier.
Mouvement de soutien autour des editions-dialogues.fr
25 éditeurs appellent à soutenir Editions-dialogues.fr
Une pétition dénonce le jugement rendu contre l’éditeur de Mediator 150 mg.
25 responsables de maisons d’édition viennent de signer une pétition pour soutenir Charles Kermarec, le patron de la librairie Dialogues, à Brest, et ses toutes jeunes Editions-dialogues.fr, dans son appel du jugement du tribunal de grande instance de Brest.
Le 7 juin, l’éditeur brestois a en effet été condamné à retirer la mention “Combien de morts ?” de la couverture du livre d’Irène Frachon, Mediator 150 mg, qu’il a publié le 3 juin.
Sévère, le jugement répondait à la demande du laboratoire Servier, distributeur du médicament, qui s’estimait gravement discrédité par cette mention.
La pétition a été signée par Françoise Nyssen (Actes Sud), Leonello Brandolini (Robert Laffont), Olivier Bétourné (Le Seuil), Olivier Nora (Grasset, Fayard), Jean-Marc Roberts (Stock), Olivier Cohen (L’Olivier), Olivier Rubinstein (Denoël), Jean Delas (L’Ecole des loisirs), Thierry Magnier (Editions Thierry Magnier, Le Rouergue), Philippe Rey (éditions Philippe Rey), Marion Mazauric (Au Diable Vauvert), Olivier Frébourg (Les Equateurs), Alice Déon (La Table ronde), Isabelle Laffont (Lattès), Paul Otchakovsky-Laurens (P.O.L), Bernard Barrault (Julliard), Philippe Picquier (éditions Philippe Picquier), Oliver Gallmeister (Gallmeister), Sophie de Sivry (L’Iconoclaste), Anne-Marie Métailié (Métailié), François Gèze (La Découverte), Isabelle Gallimard (Mercure de France), Gilles Haéri (Flammarion), Laurent Beccaria (Les Arènes, XXI), Henry Dougier (Autrement).
Livres Hebdo - 17 juin 2010
Le nouveau Mediator 150 mg - sous-titre censuré est disponible
mardi 15 juin 2010
vendredi 11 juin 2010
"Le juge et le mediator"
Un billet de Christian Thorel d'Ombres Blanches
Tempête à Brest
A Brest, la librairie Dialogues a la pilule aussi amère que l’eau du port. 150 mgde principe actif dans un médicament suspendu pour toxicité par les autorités sanitaires sont à la base d’un livre de 250 grammes dont le principe actif (le constat et l’analyse du médicament) n’est pas vraiment remis en cause. C’est l’emballage du livre qui a déclenché la tempête. Et l’action en justice des laboratoires Servier, dont le produit au nom si évocateur de Médiator se révèle aussi toxique que Terminator. C’est du moins l’analyse qu’en produit l’auteur du livre, médecin spécialiste aux hôpitaux de Brest. La justice a tranché: si les conclusions de l’investigation ne sont pas remises en cause, l’emballage est prohibé. Retour à l’imprimerie. Frais de justice, de réimpression et de destruction de stocks, pour un éditeur qui débute, notre confrère de la librairie Dialogues à Brest.
Au préalable redire qu’en matière de liberté des expressions, il est entendu qu’on ne transige pas. Dans le choix d’imprimer comme dans celui de diffuser. Les tribunaux sont là pour intervenir quand des excès graves sont constatés…et prouvés. Les tribunaux, oui, mais pas toujours la justice. La décision subie à Brest par notre confrère de Dialogues vient illustrer ce propos.
Nous ne sommes certes plus coincés par la répression gaulliste qui, en temps d’Algérie comme en 68, s’immisçait dans nos livres comme dans nos vies privées, mais la présence de groupes de pression économiques et politiques a largement pris la place laissée par l’Etat, et leur pouvoir n’est pas que symbolique. Interdictions et autres décisions permettent à la censure de faire encore son oeuvre. En remettant en cause le seul sous-titre d’un document dont le contenu n’est pas contesté, le laboratoire qui produit le Médiator a été suivi par le Tribunal de Brest et les éditions ont été condamnées à supprimer ce qui fait outrage, et qui remettait en question le coeur d’une entreprise, son savoir-faire et sa crédibilité. Cette décision ne répond donc pas à la question posée par le sous-titre: Combien de morts? Question simple et factuelle, qui est donc retirée comme infâmante.
Pour mieux comprendre cette affaire, nous proposons en suivant le texte que Charles Kermarec de la librairie Dialogues a mis en ligne sur son site.
Soutien confraternel à notre libraire breton, bon navigateur, mais victime d’une météo imprévue.
Christian Thorel
PS. Ce qui touche à l’acte de censure est trop grave pour avancer sans connaissances. Des travaux sérieux sont consacrés, on s’y reportera. Nous proposerons dans notre site, très prochainement, une bibliographie sur le sujet. Son histoire, ses origines, ses méthodes, sa géographie, son actualité.
La révolte du Dr Irène Frachon
Bravo Docteur Frachon
Bravo pour votre ténacité et votre courage ! Il faut des gens comme vous pour s'opposer à la cupidité de ce capitalisme coupable d'assassinat !
Ajouté le 09 juin 2010 à 12h07
Il y a tout de même des médecins qui ne sont pas corrompues par le lobbies des laboratoires.
Beaucoup de médecins sous couvert du cerment d'Hippocrate sont plutot hypocrite face aux labos.
Ajouté le 09 juin 2010 à 12h47
Merci Docteur Frachon
Bravo Docteur Frachon, vous devriez avoir tout le corps médical derrière vous, ainsi que l'Ordre, pour vous soutenir et ne pas vous laissez salir.
Je connais des personnes qui souffrent maintenant de HTAP, leur traitement est très cher et leur vie en grave danger.
Pour les femmes qui ont pris AGREAL, c'est le même problème, on préfère se taire.
Merci et bonne chance à vous.
Ajouté le 09 juin 2010 à 16h09
Tout le soutien des patients que nous sommes tous
Accrochez-vous, docteur !
Vous êtes l'honneur de votre Ordre.
Votre combat est essentiel pour que les patients aient confiance.
Ajouté le 09 juin 2010 à 19h35
les morts ne peuvent plus parler
merci de vous battre contre tous ces gens sans scrupules
il est rassurant que des personnes comme vous , nous protège, j'ai pris l'isoméride peu c'est vrai ,mais mon mari a pris le médiator
il ne pourra plus vous dire les symptômes qu'il a ressenti il est mort d'un arrêt brutal du coeur à 51 ANS
Je n'en veux pas à son médecin que j'estime énormément mais au labo qui savait très bien les effets sinon c'est très inquiétant, pas de vérifications sur les médicaments que vous mettez en service , il n'y aura bientôt plus de trou à la sécurité sociale puisque l'on y sera ......
Ajouté le 09 juin 2010 à 23h02
Association ?
Merci Dr Frachon au noms de tous les malades.
J'ai pris Médiator pendant deux ans il y a une dizaine d'années, mon médecin me l'avait prescrit simplement pour perdre quelques kgs. N'y connaissant rien je ne me suis pas méfiée. Et après des malaises et consultation chez le cardiologue en 2005 il a tout de suite détecté une insuffisance aortique stade 2 qui ne s'expliquait pas.
Existe-t'il une association groupant des malades pour nous défendre contre ce laboratoire ?
Ajouté le 10 juin 2010 à 18h54
Au nom de ma mère MERCI
Bonjour, ma mère a pris aussi médiator pendant plusieurs années. Elle s'est plainte plus d'une fois à notre docteur, comme quoi l'un de ses médicaments lui coupait la faim. Donc qu'il ne lui allait pas. en 2006, elle a été admise d'urgence à Quimperlé, pour des problèmes de coeur. Ensuite juin 2009 elle s'est faite opérée des deux valves mitrales à Rennes. Nous avons de la chance de l'avoir encore parmi nous ce qui n'est pas le cas de pour tout le monde.
Maintenant j'aimerais savoir si vraiment ses problèmes de coeur sont liées au Médiator. Si oui, quel est notre recours contre se laboratoire...
Ajouté le 14 juin 2010 à 14h36
- made56
Victimes du médiator
rebonjour tous,
voilà suite à une recherche sur internet d'une quleconque association je suis tombée sur un site. En voici un extrait retiré de se merveilleux site : " Fort de notre expérience avec l'ISOMERIDE ( chimiquement proche du MEDIATOR et retiré du marché en 1997 ), il nous a paru opportun de mettre notre association à la disposition de ces victimes afin qu'elles obtiennent une juste indemnisation de tous leurs préjudices."
voici le lien : http://www.victimes-isomeride.asso.fr/actusdates.html#mediator
ALORS QU'EN PENSEZ VOUS !!!!! Mettons tout en oeuvre pour qu'ils doivent regrettez (si ils ont un coeur et pas de l'argent à la place de celui ci)
Bonne chance à tous
Ajouté le 14 juin 2010 à 17h43
re mediator
re bonjours a tous je n arrive pas a me connecter sur le lien d aides aux victimes que MADE 56 a donné hier
merci a tous ceux qui nous soutienne
Ajouté le 15 juin 2010 à 12h58
Procédure pour les libraires
Chers confrères,
Comme vous le savez sans doute déjà, les editions-dialogues.fr viennent d’être condamnées à retirer le sous-titre du livre d’Irène Frachon consacré au médicament, le Mediator 150 mg.
Ce sous-titre, a estimé le juge, risquerait de causer un préjudice au médicament et par voie de conséquence au laboratoire Servier (qui commercialise le médicament) lui-même.
Tout livre portant ce sous-titre "combien de morts" doit voir ce sous-titre corrigé.
La semaine prochaine, l’ouvrage d’Irène Frachon sortira de l’imprimerie avec une nouvelle couverture portant cette inscription : "Mediator 150 mg – Sous-titre censuré". Il aura un nouvel ISBN que voici : 978 2 918 135 173.
C’est ce livre qui vous sera livré en cas de réassorts éventuels.
Si toutefois il vous reste des livres en librairie, il n’est pas nécessaire de nous les renvoyer. Nous vous ferons parvenir la semaine prochaine des étiquettes autocollantes à positionner sur chaque exemplaire, sur la mention condamnée. Il reste donc possible de vendre les exemplaires déjà en magasin pourvu que sur le sous-titre incriminé vous apposiez le sticker que nous vous fournirons.
Nous vous remercions de votre soutien, et restons à votre disposition pour toute information.
Bien à vous
Charles Kermarec
Pour nous contacter :
Laure-Anne Cappellesso au 02 98 44 32 01 ou sur : contact@editions-dialogues.fr
mercredi 9 juin 2010
Les editions-dialogues.fr condamnées
Le Mediator 150mg est un medicament antidiabétique souvent prescrit comme coupe-faim, dont l'autorisation de mise en marché a été suspendue par l'Afssaps (Agence du médicament), en novembre 2009, en raison de sa toxicité avec risque avéré d’atteinte des valves du cœur que sa consommation entrainait pour les patients. Les valvulopathies sont des maladies qui peuvent être mortelles.
Deux millions de personnes ont consommé du Mediator. Et 300 000 encore tous les jours au moment où l'interdiction faite aux pharmaciens de le vendre a été prononcée.
Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest, a été l'un des médecins dont l'enquête a conduit l'Afssaps à faire retirer le Mediator du marché. Elle est l'auteur du livre Mediator 150mg combien de morts ?.
A l'issue de son enquête serrée, scientifique, son livre se termine par cette phrase : "Il me reste une question : combien de morts ?". Cette question est donc la question prospective, et légitime, d'un médecin soucieux de ses malades et des politiques de santé.
Le laboratoire Servier a attrait en justice les éditions dialogues, éditeur du livre, et demandé que soit retirée de la couverture cette mention : "Combien de morts" au motif qu’elle risquerait de lui causer un préjudice grave. Action judiciaire en référé vu l'urgence et l'imminence du préjudice allégué.
Par un attendu ahurissant, le juge a fait droit à cette demande. Il écrit notamment :
"la défenderesse (les éditions dialogues) en effet minimise l'impact de l'intitulé de son ouvrage en soulevant le fait que la diffusion du produit est aujourd'hui suspendue, et que le dommage serait en conséquence peu important. Or cet argument peut être retourné. S'il advenait finalement qu'après analyse la suspension soit levée, et la diffusion des produits à base de benfluorex rétablie, le dénigrement provoqué par la mention litigieuse se révèlerait alors grandement source de discrédit tant pour le produit que pour le fabricant du produit."
En somme le juge nous dit : si un médicament qui est un poison était demain considéré comme un bonbon inoffensif, alors demain il y aurait préjudice. C'est reconnaitre qu'aujourd'hui il n'y en a pas. Et d'imminent non plus.
Dès lors, la décision du juge brestois s'analyse clairement et simplement en une censure d'un sous-titre, légitime s'agissant de la toxicité avérée, reconnue par l'Afssaps, d'un médicament qui peut être cause de valvulopathie. Une censure du sous-titre. Une censure du livre. Dont la couverture doit être modifiée sous astreinte de 50 euros par exemplaire distribué.
Le métier de libraire consiste avant tout à se dresser contre la censure.
Je fais appel.
Ce livre sera de nouveau en vente la semaine prochaine. Son sous-titre sera désormais "sous-titre censuré".
Il me reste une question : qu'est ce qui est préjudiciable ? Le sous-titre : combien de morts ? Ou les morts ?
Charles Kermarec
lundi 7 juin 2010
"Un remake d'Erin Brockovich"
vendredi 4 juin 2010
Mediator 150 mg - Combien de morts ? d'Irène Frachon aux editions-dialogues.fr
Le livre d'Irène Frachon, médecin des hôpitaux, spécialiste de pneumologie, est en librairie.