vendredi 29 octobre 2010

"Prescrire" prescrit Mediator 150 mg à tout un chacun

Novembre 2010

6 commentaires:

  1. J'ai pris du temps ce matin pour lire l'étude de la CNAM commandée par l'AFSSAPS (point-info-Mediator-Etude_Cnam.pdf et point-info-Mediator-Etude_complementaire_Cnam.pdf) et les articles sur lesquels elle prend ses arguments de départ.

    Pour commencer l'étude fait l'affirmation suivante :
    ""Quatre études observationnelles ont montré que le benfluorex, dérivé de la fenfluramine, était significativement associé à des valvulopathies cardiaques de régurgitation mitrales et aortiques ainsi qu’à des chirurgies de remplacement valvulaire."

    Remarque : 'Associé' ne veut pas dire 'la cause'.

    Et plus loin dans le rapport de la CNAM :
    "Nous considérons comme acquis le lien entre benfluorex et valvulopathie ..."

    La méthode utilisée est étonnante voire scandaleuse :
    1- On prend comme hypothèse que le MEDIATOR est la cause de valvulopathies
    2- On recherche tous les consommateurs de MEDIATOR entre 2006 et 2009
    3- Dans cette cohorte on cherche ceux qui ont été hospitalisés pour valvulopathie
    4- On détermine le nombre de décès
    5- On conclut sur la possible dangerosité du médicament

    (303259 patients ayant consommé du MEDIATOR
    556 hospitalisations pour valvulopathie,
    58 décès dans les 55 mois,
    age moyen 69 ans, [bel age pour mourir]
    TOUS avec des maladies graves ....)

    Si on regarde l'étude en détail il vaut mieux avoir mangé plus de 300g de MEDIATOR plutôt que 160 g ... C'est bizarre et non commenté.

    Avec cette méthode on aurait pu conclure sur la dangerosité des 'petits lu' ou de 'secret story' puisque on aurait cherché tous ceux qui regarde 'secret story', on aurait cherché les hospitalisés pour valvulopathie parmi eux puis ceux décédés... alors on aurait pu dire que le fait de regarder 'secret story' implique la mort par valvulopathie. (et je pense que le chiffre aurait été supérieur à ceux du rapport)

    Il aurait fallu utiliser la méthode suivante :
    1- On cherche tous les patients hospitalisés pour valvulopathie
    2- On sépare en deux groupes : ceux ayant pris du MEDIATOR et les autres. Il faut que les deux groupes soient comparables
    3- On cherche le pourcentage de décès dans les deux groupes
    4- On compare ces résultats !!!!

    Encore une fois nos toubibs se font remarquer par leur manque criant de maîtrise des outils mathématiques et confondent causalité et corrélation.

    Si on reprend un des article de base la conclusion est :
    "Although it cannot affirm a definitive causal relationship, the present study strongly suggests that patients treated with benfluorex might incur a risk of restrictive organic valvular heart disease. Therefore, echocardiography should be performed in patients exposed to benfluorex in case of occurrence of symptoms or signs of valvular disease. Further data are needed to confirm these findings. "

    Beaucoup de bruit pour pas grand chose ...

    RépondreSupprimer
  2. J'ai pris du temps ce matin pour lire l'étude de la CNAM commandée par l'AFSSAPS (point-info-Mediator-Etude_Cnam.pdf et point-info-Mediator-Etude_complementaire_Cnam.pdf) et les articles sur lesquels elle prend ses arguments de départ.

    Pour commencer l'étude fait l'affirmation suivante :
    ""Quatre études observationnelles ont montré que le benfluorex, dérivé de la fenfluramine, était significativement associé à des valvulopathies cardiaques de régurgitation mitrales et aortiques ainsi qu’à des chirurgies de remplacement valvulaire."

    Remarque : 'Associé' ne veut pas dire 'la cause'.

    Et plus loin dans le rapport de la CNAM :
    "Nous considérons comme acquis le lien entre benfluorex et valvulopathie ..."

    La méthode utilisée est étonnante voire scandaleuse :
    1- On prend comme hypothèse que le MEDIATOR est la cause de valvulopathies
    2- On recherche tous les consommateurs de MEDIATOR entre 2006 et 2009
    3- Dans cette cohorte on cherche ceux qui ont été hospitalisés pour valvulopathie
    4- On détermine le nombre de décès
    5- On conclut sur la possible dangerosité du médicament

    (303259 patients ayant consommé du MEDIATOR
    556 hospitalisations pour valvulopathie,
    58 décès dans les 55 mois,
    age moyen 69 ans, [bel age pour mourir]
    TOUS avec des maladies graves ....)

    Si on regarde l'étude en détail il vaut mieux avoir mangé plus de 300g de MEDIATOR plutôt que 160 g ... C'est bizarre et non commenté.

    Avec cette méthode on aurait pu conclure sur la dangerosité des 'petits lu' ou de 'secret story' puisque on aurait cherché tous ceux qui regarde 'secret story', on aurait cherché les hospitalisés pour valvulopathie parmi eux puis ceux décédés... alors on aurait pu dire que le fait de regarder 'secret story' implique la mort par valvulopathie. (et je pense que le chiffre aurait été supérieur à ceux du rapport)

    Il aurait fallu utiliser la méthode suivante :
    1- On cherche tous les patients hospitalisés pour valvulopathie
    2- On sépare en deux groupes : ceux ayant pris du MEDIATOR et les autres. Il faut que les deux groupes soient comparables
    3- On cherche le pourcentage de décès dans les deux groupes
    4- On compare ces résultats !!!!

    Encore une fois nos toubibs se font remarquer par leur manque criant de maîtrise des outils mathématiques et confondent causalité et corrélation.

    Si on reprend un des article de base la conclusion est :
    "Although it cannot affirm a definitive causal relationship, the present study strongly suggests that patients treated with benfluorex might incur a risk of restrictive organic valvular heart disease. Therefore, echocardiography should be performed in patients exposed to benfluorex in case of occurrence of symptoms or signs of valvular disease. Further data are needed to confirm these findings. "

    Beaucoup de bruit pour pas grand chose ...

    RépondreSupprimer
  3. Ne niait pas l'évidence, ce médicament est un poison caché qui a causé la mort de nombreuses personnes. Votre démonstration ne vaut rien!!!!!!!!!

    RépondreSupprimer
  4. TOUT MON SOUTIEN AUX EDITIONS DIALOGUES POUR L'APPEL DE LA DECISION AYANT CENSURE LE SOUS TITRE..

    RépondreSupprimer
  5. J'attends également avec impatience le jugement d'appel de cette décision qui était pour le moins farfelue étant donné la toxicité désormais non discutable de ce médicament........

    Merci aux éditions dialogues d'avoir permis au Dr FRACHON de mettre au grand jour ce terrible scandale sanitaire.

    RépondreSupprimer
  6. Merci à tous. Nous vous informons que la délibération du jugement en appel aura lieu le 25 janvier 2011. Patience !

    Les éditions dialogues

    RépondreSupprimer